[Interview] Les métiers du soudage laser : des expertises au service de vos projets
Du chargé d’affaires au technicien laser en passant par le contrôleur qualité, les métiers du soudage laser exigent des compétences techniques et une expérience qui font toute la différence. Rencontre avec Michel Almuneau, responsable technique chez Laser Rhône Alpes.
En quoi le métier de soudeur laser est-il si particulier aujourd’hui ?
Michel Alumneau – Aujourd’hui, il n’y a pas de formation pour le métier de technicien soudeur laser. Il existe cependant des formations continues de courtes durées. C’est un métier qui s’acquiert sur le terrain, par l’expérience. L’enjeu pour le recrutement, c’est d’identifier les candidats qui pourront acquérir ces compétences métiers pendant les premiers mois de notre collaboration. Il y a beaucoup de transmission au sein des équipes, de connaissances partagées individuellement et collectivement. Il y a un savoir-faire et des bonnes pratiques à acquérir. Le bon candidat, c’est un état d’être et un état d’esprit : il faut pouvoir identifier ce potentiel pour acquérir de telles compétences.
Dans certains secteurs comme l’aérospatial ou le nucléaire, pour lesquels la soudure laser est très demandée, les exigences réglementaires ne s’appliquent pas seulement à nos modes opératoires mais aussi aux techniciens eux-mêmes. Toutes ces règles impliquent un niveau de précision et de contrôle supérieurs. Au sein de l’équipe, il y a une vraie culture de l’excellence, nécessaire pour répondre au niveau d’exigence de nos clients.
Un projet de soudage laser mobilise de nombreuses spécialités, de la programmation au contrôle qualité…
M.A. – Au cœur du processus, il y a notre pôle méthode et bureau d’études. Il doit rigoureusement prendre en compte les contraintes et les exigences à la fois du client, de son produit, mais aussi des normes de son secteur d’activité. Il faut retranscrire ces contraintes sur les documents de fabrication, de production et de contrôle de chaque produit. La rigueur de ce pôle méthode et bureau d’études est essentielle pour la réussite d’un projet.
Quelle est la part de « créativité » ou d’ingéniosité dans un projet ?
M.A. – L’outillage est capital. Sans pouvoir venir positionner les pièces, tout en les protégeant de toute dégradation, parfois invisible, l’industrialisation d’un processus est impossible. C’est un des postes les plus « créatifs » d’un projet. Ce sont des problématiques de conception auxquelles répondent les équipes. Le responsable prototype doit lui aussi faire preuve d’ingéniosité pour trouver la méthode et la paramétrie de soudage qui permettront d’atteindre la qualité de soudure recherchée. Il est en permanence en train d’essayer !
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