Le technicien laser : un opérateur de précision
Tout projet de soudage laser commence par une étude de faisabilité et par des contrôles menés par le bureau d’études et d’industrialisation. Et avant la mise en production, un travail est effectué sur la conception d’un outillage et, pour les projets les plus complexes, sur la programmation de l’opération. La soudure, quant à elle, est assurée par le technicien laser, un opérateur polyvalent au savoir-faire indéniable.
Un savoir-faire clé, un rôle central
Quel que soit le secteur, il existe de nombreuses technologies laser :
- lasers YAG,
- lasers à diode,
- lasers à fibre (particulièrement utilisés dans l’industrie pour la soudure, la découpe ou la gravure),
- laser vert.
L’utilisation de ces machines laser est le domaine de l’opérateur polyvalent ou technicien laser. L’appropriation de cette technologie et de ses paramètres peut d’ailleurs nécessiter jusqu’à 18 mois de pratique. En effet, dans l’industrie, le laser est une affaire de précision qui nécessite de nombreuses compétences :
- en programmation, sur les commandes numériques du laser ;
- en métallurgie et science des matériaux, pour comprendre ce qu’il se passe dans les bains de fusion.
L’enjeu du technicien laser
Dans les industries de pointe comme l’aérospatial ou le secteur médical, certains projets de soudage laser exigent de nombreux contrôles. Lors d’une étude de faisabilité, des essais sur des éprouvettes – c’est-à-dire une réplique exacte de la pièce qui sera soudée – permettent de valider la possible réalisation du projet. Il s’agit, par exemple, de limiter les risques de défauts.
L’enjeu est de pouvoir répliquer le processus, le plus rapidement et le plus précisément possible pour garantir la répétabilité et la robustesse du process de soudage dans le temps. En ce sens, la valeur ajoutée du technicien est de choisir les bons essais pour pérenniser le processus de fabrication. Mais son rôle ne se limite pas au développement, il doit aussi assurer la qualité de toute la production.
« La spécialité de la machine laser sur laquelle je travaille est la micro soudure 0,15 et 1,5 mm de profondeur de pénétration. Je fais aussi de la découpe sur tôle assez fine comme de l’inox, du cuivre et de la céramique.
La particularité de cette machine en découpe, c’est sa vitesse qui permet des rythmes de production élevés. »
Pierre, 23 ans, opérateur polyvalent chez Laser Rhônes Alpes
Le programmeur CFAO : un soutien
L’un des plus proches alliés de l’opérateur laser, c’est le programmeur en conception de fabrication assistée par ordinateur (CFAO).
Son rôle est de prendre le relai de la programmation des lasers via un logiciel quand la programmation, directement sur leurs commandes numériques, devient trop fastidieuse. L’utilisation de la CFAO facilite les découpes, les gravures et les soudures sur les pièces aux formes les plus compliquées.
Quelles formations pour le technicien laser ?
Plusieurs diplômes permettent l’accès au métier de technicien laser :
- le bac pro en mécanique ou micromécanique,
- le BTS en génie mécanique et productique,
- le BUT en génie mécanique et productique…
Ce sont des prérequis de base : le soudage laser reste une méthode de pointe et le savoir-faire d’un technicien s’acquiert par l’expérience. La motivation, le pragmatisme, la curiosité et la perspicacité seront des facultés précieuses pour son apprentissage.
Les normes entourant les techniciens
Le référentiel normatif de la soudure laser comprend notamment :
- la NF EN ISO 14732, qui définit les exigences relatives à la qualification de ces opérateurs ;
- la norme ISO 24394, sur la qualification du personnel du secteur aérospatial, plus spécifique encore que la précédente ;
- la norme 15614, qui décrit et qualifie un mode opératoire.
Ces normes structurent le travail des opérateurs et témoignent du haut niveau d’exigence – autour de la gestion des risques, par exemple – auquel ils sont soumis.
« C’est assez fascinant de travailler sur des machines complexes, polyvalentes et très précises. Le faisceau de lumière étant invisible, on ne voit que la réaction sur la matière et le résultat. C’est vraiment spécial.
On travaille des pièces pas banales et assez uniques : par exemple, de la microsoudure pour des nano-satellites qui sont envoyés dans l’espace.
J’ai appris tout ce que je sais chez Laser Rhône Alpes, et j’ai encore plein de choses à apprendre. Je n’ai pas encore vu le laser vert en fonctionnement mais j’ai observé les résultats de certains tests, c’est passionnant. C’est une technologie qui promet tout un tas de nouvelles applications. »
Pierre, 23 ans, opérateur polyvalent chez Laser Rhône Alpes
Du programmateur au technicien laser en passant par le contrôleur qualité, les métiers du soudage laser exigent des compétences techniques et une expérience qui fera toute la différence.